lundi 12 mars 2007

La mort du soleil


Un ciel vermeil endolori par les affres de la souffrance de journées parties. Vermeil comme ces bleus que l'on oublie dans une quelconque partie de son corps, et que l'on découvre dans une semi-torpeur quand la douleur nous les rappelle. Un ciel aux couleurs du jour agonisant.....on sent presque le hoquet et le souffle haletant dans la couleur crémeuse des rares nuages en partance pour un autre horizon, pour un autre soleil.


C'est mon heure préférée du jour, et à chaque fois que je pense à celà je repense au petit prince de saint exupery :"tu sais quand on est tellement triste on aime les couchers de soleil".....suis je triste alors? Suis je un ersatz de joie, un résidu de sourire ou de rire coincé dans une mémoire embuée , un truc qui reste amèrement, longtemps après que le rire ait disparu, longtemps après que le sens des réalitès ait repris le control du rêve, après que l'enfant aigri se soit prostitué joyeusement dans les rues de l'âge adulte concupiscent?????


J'aime les couchers et c'est bien la seule chose dont je puisse clairement dire que la vie serait différente sans elle! Je regarde le ciel à cette heure letale et le sens du sens n'a plus qu'une illusion d'authenticité. La vérité n'est pas ce ciel ou ces couleurs: la vérité est la tristesse de ma contemplation!


Le ciel passe sans me voir, il s obscurcit, il se rembrunit, il s efface, il dispârait...Si au moins il pouvait me tomber dessus! Il part pour un autre horizon, une autre contrée où le soleil regne en maitre, là bas au delà des limites de mon regard, où le soleil brille éternellemnt, où il n'y a jamais de coucher......le pays du bonheur eternel. Je n'aimerais pas y être, j'en suis sur!


Maintenant, il n'y a plus que noir et silence. Je n'arrive pas à me décider à me lever, mes membres ne repondent pas. Le temps dans ma mémoire est figé. Il est figé sur ces couleurs du crépuscule. Figé sur cette demi-mort et cette demi-vie. Je sais que sans moi il s'en va là bas au loin, il s'en va dans un endroit ou je ne suis plus ou mes souvenirs sont morts et où les couleurs n'existent plus.....je n'arrive pas à le suivre. Il n'y a rien qui puisse vous tuer plus que de ne plus pouvoir suivre le temps: çà signifie que vous êtes déjà mort!!!!!


Alors lourdement, mon être pleure, mon corps pleure....mes yeux sontsecs biensur mais là bas tout au fond il y a des larmes et quelque chose brisée. Mes membres m'emmenent déjà vers un autre jour, j'y vais tel un zombie dans la pénombre, j'y vais avec les gestes automatisés d'un robot, j'y vais avec la conscience stupide que le temps que j'atends est celui là même qui me tue...........lentement et surement.


Tiens.....un autre jour!

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